Association Sud Ouest pour le Développement International Agricole
Historique et contexte
L’ASODIA (Association Sud-Ouest pour le Développement International Agricole) intervient dans le cadre de la coopération décentralisée de la Région Midi-Pyrénées et du Conseil Régional de Thiès au Sénégal sur un volet de coopération agricole qui concerne la structuration de la filière céréalière ainsi que la diversification des activités par l’introduction du maraîchage (projet irrisahel).
Deux programmes consécutifs de 3 ans ont permis d’accroître la sécurité alimentaire et d’améliorer le niveau de nutrition des populations locales tout en étant soucieux des conditions de production (bonne gestion des intrants, notamment en ce qui concerne les produits phytosanitaires).
Le programme en cours a permis de nombreuses avancées pour la production céréalière : création de banques de céréales et amélioration des techniques de production. Les exploitations et groupements concernés par la production du mil n’ont pas cessé d’augmenter chaque année.
L’introduction de la production maraîchère sur la zone a généré de nombreuses remises en cause tant technologiques et financières que d’ordre sociologique. Aujourd’hui, l’environnement a évolué et ce sont 300 nouveaux maraîchers qui se sont installés en 2014. Des forages gérés par des Associations d’Usagers (ASUFOR) fournissent de l’eau mais rencontrent des difficultés pour gérer leurs excédents d’eau qui pourraient avoir une destination agricole. Concrètement, si de nouveaux maraîchers commencent à s’approprier le projet, il semble nécessaire d’accompagner ce mouvement. Après la découverte de nouvelles sources de productions, il s’agit maintenant d’organiser, de structurer et de former ces maraîchers qui se sont appropriés les perspectives apportées par le projet « Irrisahel ».
Aujourd’hui, le risque majeur est de voir les investissements et engagements réalisés par toutes les parties réduit à néant car l’appropriation définitive, tant technique que financière, n’est pas assurée convenablement par les acteurs. Cette situation serait vraiment dommageable. L’impératif actuel consiste bien à consolider les acquis afin de s’assurer de la réelle appropriation par les professionnels qui disposeront des moyens techniques et financiers suffisants et nécessaires, ce qui n’est pas encore le cas à ce jour.
Il s’agit également pour l’entreprise Irrijardin de poursuivre son partenariat auprès des maraîchers et de l’entreprise sénégalaise Kayer. Le partenariat d’Irrijardin avec la filière maraîchère de Meckhé est inclus dans une politique d’entreprise bien plus large qui vise à développer une responsabilité éthique, sociétale, sociale et économique (RSE). Utiliser son cœur de métier dans une démarche d’échange, c’est ce que l’entreprise toulousaine Irrijardin souhaite développer avec son partenaire sénégalais, l’entreprise Kayer : conseil en amont, formations, fourniture de matériel, veille stratégique et appui technique ainsi qu’apport de compétences spécifiques et savoir-faire en techniques d’irrigation, en gestion raisonnée de l’eau, en matière d’énergie solaire et d’utilisation du matériel. Cependant, le groupe Irrijardin ne peut assurer cet engagement innovant seul et sa présence n’est possible qu’en partenariat auprès de structures partenaires en termes de développement et de financements.
Concrètement, il s’agit, au cours des années 2015 et 2016, de finaliser avec une équipe Asodia local, restreinte et fiable (deux ingénieurs sénégalais déjà en poste), la consolidation des actions engagées et l’appropriation progressive et définitive par les acteurs locaux des pratiques et techniques de production. Au delà des moyens humains déjà fonctionnels, les moyens techniques sont également en place et ne nécessitent pas de nouvelles mobilisations financières.